Purée de VIOLET en sauce laineuse, paillettes de nuage pourpre


Lecteur de cabalistique,

Cet article devait paraître hier, mais un retard de boulot m'ayant empêché de lui faire une dernière toilette, le voici seulement aujourd'hui tout beau tout propre sur le blog.
Si je n'ai pas voulu bâcler cet article - comme celui sur le bleu.. - c'est parce que cette couleur est sans conteste ma préférée de la série monochrome. Pourtant, le violet est une couleur que je ne porte pas très souvent, surtout à une telle dose. Quoi qu'il en soit, cette expérience est très vivifiante, et je commence à me faire aux effets chacun différents de toutes ces couleurs.
J'aime le mouvement désynchronisé des pull, veste, jupon et autres matières. Entre violet coulant, bouillant, et gonflé comme une bulle de savon, les effets sont multiples.
Logée confortablement dans ce fouillis de textures, je ferme les yeux et mon esprit commence à s'évader...
Bienvenue dans mon palais mental, ne soyez pas effrayés.

Une fois les paupières closes, je me retrouve dans un tunnel si long qu'on ne distingue aucune sortie, ni rais de lumière. Un petit effort de concentration supplémentaire.. Ça y est, je suis entrée dans les rêves !

C'est alors que je sens un mouvement sous les épaisses semelles de mes chaussures. 
Portant le regard au sol, je remarque un tapis violet. Étranges couffins bouffants, sortes de bulles de tissu couvertes par une pellicule visqueuse. L'unique paroi du tunnel est circulaire, mur et sol se confondent. L'idée que je me trouve peut-être dans un boyau commence à trottiner dans ma tête. 
En effet, le tunnel respire, projetant ainsi par tous les côtés de minuscules volutes de fumée qui se violacent à mesure qu'elles s'évaporent. Progressivement, je me retrouve prise au coeur d'un nuage vaporeux et flottant. 
J'avance un pied sur la surface organique. Puis l'autre.
Celui-là dérape, c'est la chute. Aucune prise sur la paroi glissante, impossible de me relever. La matière est lisse, gluante et tiède. Son contact produit un clapotis doucereux, comme la légère plainte d'une ventouse...
Entre deux bulles de tissu muqueux, mon corps se tortille, vaine tentative pour se redresser.
L'oreille ainsi collée au sol, j'entends alors le léger suintement des panaches de fumées, juste là, tout près. L'humidité du sol se fait plus palpable, s'en dégage une odeur épaisse et tourbe. Un parfum pourpre. La forêt de bulles m'enveloppe de sa chaleur molle. Les sensations sont enivrantes...
Brusque retour à la réalité.

Je suis juste vêtue de violet


















MIDI venu : Chouette, je vais pouvoir me gaver de myrtilles ! Merde, c’est pas encore la saison… elles seront donc surgelées. Mais de toute façon ce n'est pas grave puisque j'ai l'intention de les cuisiner. Et hop : 1, 2, 3... 6, yaourts glacés aux myrtilles ! (végétaliens : avec des yaourts & du lait de soja). C'est plus que bon. Oups, il semble que j'en aie pris un deuxième... Accompagnés d'une petite compote maison aux fruits rouges, c'est parfait.
J'ai acheté un sirop de violette pour l’occasion, un vrai délice - que j’aurai mangé à la cuillère… -



Un parfum violet : un petit quelque chose de la compote qui a mijoté dans la cuisine, juste une effluve
Une sensation violette : l'instant de flottement, sensation floue lorsque l'on relève les yeux de son bouquin, après être resté trop longtemps lire au soleil.




J'espère que ce nouveau look vous a plu.
On se revoit mercredi pour un monochrome rouge, assaisonné d'un récit tout aussi onirique que celui-là.

Bises,

Artemisia

Lorsqu'un violet de comète traverse le ciel, la Lune frémit d'excitation

Enregistrer un commentaire

© Cabalistique. Design by Fearne.