Comment s'habiller original pour l'été en 4 leçons



Je n'aime pas tellement m'habiller l'été. 
Parce que j'aime superposer plein de trucs. Et qu'avec trois couches de vêtements en moins, sous peine de suffoquer jusqu'à ce que mort s'en suive, c'est moins facile d'avoir une allure originale.

Comme je suis une personne relativement tenace, je tiens malgré tout à avoir un look travaillé. Alors j'essaie de jouer avec couleurs et motifs, mais au niveau des formes, la tâche est plus ardue. Pas de veste à ceinturer, d'épais foulard à nouer, ni de gants à enfiler. Donc a mon grand dam, tout est moins folichon, et l'horizon des possibilités s'en trouve malheureusement bien réduit...

Il faut donc la jouer fine. 

Le plus important, c'est d'effeuiller l'ensemble. En faire autant, avec moins.

Si je puis me permettre de vous donner quelques conseils, en décortiquant ce look.


  • Leçon n°1 (si l'on peut envisager d'appeler ça une leçon)



Choisir des matières soyeuses. Non pas que l'on porte des matières moches l'hiver, mais en période estivale, c'est beaucoup plus important. Euuh, je retire ce que je viens de dire : les matières, c'est important tout le temps ! Car elles seront responsables de l'effet général de votre look. 
Un pantalon acheté chez Primark ne cassera pas trois pattes à un canard, désolée. Vous pourriez alors avancer l'argument du budget. Mais vous oublieriez que chaque problème a sa solution. Il existe quantité de boutiques moins connues et susceptibles de vous fournir de belles pièces pour pas grand chose - en tout cas pas la Lune, ouf': elle est à moi ! -. Il suffit de chercher. Vous ai-je raconté la fois où j'ai dégoté ma chemise en soie YSL pour dix euros ? Et vlan ! Eh puis, acheter quatre merdouilles chez Primark vous empêche d'acquérir une seule belle pièce ailleurs. Et dans "belle pièce", il y a "belle". Oui mes chers.

Pour ce look-ci, j'ai choisi une jupe longue et vaporeuse de chez American Vintage. Très agréable à porter par grande chaleur, je la trouve aussi assez sexy avec ses deux fentes qui laissent entrevoir les gambettes lors de la marche. L'effet "nappe de pique nique" - comme le dit si joliment mon entourage - du tissu vichy donne également un petit côté rétro ma foi fort sympathique...





  • Leçon n°2


Dénicher une coupe originale. Ce sera la "pièce maîtresse" de votre look, le clou du spectacle si je puis dire. A vous de voir, piochez dans vos marques fétiches ou cherchez-en de nouvelles, mais sortez-de-l'ordinaiReuh. 
Assemblez, bidouillez, recomposez, décomposez, dessinez..etc. Si vous n'êtes vraiment pas un créatif, cherchez des pièces rétro, des formes asymétriques..

Concernant ce look, j'ai du faire face à un manque d'inspiration chronique au moment de l'assemblage. Rien ne me paraissait assez relevé pour créer un petit effet final sympa. Alors c'est là que l'idée m'est apparue. Assembler deux pièces assez basiques : un haut en dentelle totalement transparent (assez pénible puisque moche avec soutien-gorge et impensable sans sous-peine d'exposer au regard de tous le peu de poitrine que j'ai en ma possession) avec un bandeau Princesse Tam-tam très mignon (importable tout seul lui aussi excepté à la plage). Une fois mariées, je peux dire qu'elles sont heureuses en ménages : elles semblent faites l'une pour l'autre. La Love story semble évidente & le résultat satisfaisant à mes yeux . To be continued.




  • Leçon n°3

Jouer avec les couleurs. Là, je ne vous apprends certainement rien. Mais l'été permet d'oser encore plus ! Enfin, je ne parle pas pour moi puisque je m'habille pour fêter Carnaval à peu près la moitié de l'année.. Mais le Soleil communique toujours l'envie d'un peu plus de fun.. De plus, votre teint fraîchement hâlé  se révèlera être un super atout. Si vous aimez le jaune mais qu'il vous fait paraître malade en temps normal, vous pouvez y aller ! (Mais prudemment... restez dans vos couleurs)
Repoussez vos limites habituelles. Chacun à son échelle, et avec son style.

Pour une fois, je n'ai pas fait dans le flamboyant (cf. la tenue border-line). Le choix des teintes m'a paru quelque peu étrange au début. Rose bavette et bleu layette sont des couleurs que je n'ai pas pour habitude de porter, surtout ensemble. Un peu trop chamallow pour moi. Mais le tout semble cohérent... Un brin romantique, et une douceur agréable à porter. C'est frais, ça me plaît.





  • Leçon n°4

Miser sur des accessoires loufoques. Comme  votre tenue est moins chargée, il est indispensable de l'habiller un peu.
Un ou plusieurs accessoires qui claquent, quelque chose de vraiment décalé sera le bienvenu. Pourquoi ne pas porter des kilos de bijoux façon "voyante-et-sa-boule-de-cristal" ? (cf. le dernier look), un sac bien travaillé, ou un foulard de soie multicolore négligemment noué sur les épaules ? A vous de laisser travailler votre imagination et vos fringues faire leur boulot...
Personnellement, j'ai choisi d'arborer des pièces flashy. Ces dernières viennent contrecarrer l'effet sirupeux des couleurs plutôt bébé - vous savez, ces affreux clichés : du bleu pour les garçons et de la fraise pour les filles... ? - Une paire de chaussures rose électrique, un ras du cou fantaisie un peu tarabiscoté (en un poilu kitsch c'est certain), ainsi que la pièce phare de ce look : le sac pingouin.




Me trompe-je ou vous entend-je murmurer : "Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Un sac quoi ?". Oui un sac pingouin. A l'origine, c'était un cadeau de Noël, je devais avoir environ 7 ans, et l'avais repéré depuis des mois dans la vitrine d'un magasin aux Pays-Bas (j'y habitais à l'époque). Eh oui, accroc aux fringues depuis la plus tendre enfance.. qu'est-ce que vous voulez ! Quand j'ai ouvert le paquet contenant le précieux, j'ai sauté de joie en hurlant "Le sac pingouin ! Le sac pingouin !" - Pourtant, je n'étais pas des enfants les plus expressives..  - Et cet amour de sac est resté à mes côtés depuis toutes ces années. La doublure est déchirée, il a perdu quelque peu son éclat, mais je l'aime toujours autant.

Je vous laisse avec le reste du look, on se revoit à la fin de l'article si vous ne vous êtes pas perdus.










   






Le résultat des soldes cette année a été plutôt raisonnable, et je n'en suis pas peu fière. J'ai su résister à l'attrait de plusieurs pièces. Et figurez-vous que me savoir capable de résister au chant des sirènes a été plus réjouissant que la satisfaction temporaire que procure habituellement l'assouvissement du besoin ni naturel ni nécessaire qu'est l'achat compulsif. Niurf, cette phrase est un peu alambiquée.
Première sur Cabalistique, vous aurez un truc à shopper. La jupe est encore dispo pour les soldes à -50 %. Après, je dis ça, je dis rien..




Jupe American VintageHaut en dentelle - chiné
Bandeau - Princesse Tam-tam (à l'ombre des marques)
Jupe - American Vintage
Chaussures - Mellow Yellow via vente privée
Chaussettes - Falke
Sac - Oilily enfant
Bagues avec pierres - Bijouterie minérale à la Croix Rousse (leur site est un peu cheap, mais rien à redire sur les produits, et puis c'est toujours mieux d'aller les acheter en vrai..)
Collier - merdouille bidouillée
Lunettes - cochonnerie achetée en Croatie








J'aimerai vraiment vous trouver d'autres pièces à vous mettre sous la dent, mais mes fringues sont toujours soit trop vieilles, soit achetées en friperies, et donc introuvables sur le net.



Il ne nous reste plus - à moi et au sac pingouin - qu'à vous souhaiter de bien profitez bien du Soleil (que vous soyez au bord de votre piscine ou assis derrière un bureau),

Artemisia


La Lune aime peu l'été, pendant lequel son éclat est éclipsé par le Soleil

Il parait que la vie n'a pas de prix, mais la mienne dépend d'un petit crayon noir et d'une feuille de papier blanc.



Pour patienter en attendant le prochain article encore sur le feu, j'ai scanné quelques-uns de mes dessins, les exposant ainsi au jugement et à la vue de tous. C'est une chose que je n'ai pas l'habitude de faire, étant donné l'insatisfaction récurrente qui s'empare de moi lorsque mon travail est terminé - perfectionnisme oblige -. Mais j'espère sincèrement que ces travaux-ci vous plairont.




Métamorphose 03/16

Malheureusement, ce dessin n'existe plus. Je l'ai envoyé pour les sélections d'une MANAA il y a quelques mois. Et impossible de le récupérer ! Je pense qu'ils l'ont détruit.. RIP.
Métamorphose est une métaphore de la vie : chacun naît à partir de rien, vit et meurt.
Ce processus étrange de la mort - qui transforme la chair en poussière et chasse l'esprit de son corps - m'a toujours fascinée. Non, je ne suis pas une psychopathe sanguinaire. Mais peut-être simplement une âme légèrement tourmentée..
Avec Métamorphose, j'ai voulu incarner le chemin de la vie, ses changements, ses imprévus, ses reliefs... Ce qui fait la singularité et la beauté du destin de l'Homme : l'incertitude omniprésente qui instaure notre différence, mais qui nous conduit tous vers l'irrémédiable fin : la mort.




Jupe des merveilles 05/16

Ce dessin est une image tirée d'un rêve. Ayant réussi à l'arracher juste avant qu'elle ne bascule dans les profondeurs de mon inconscient, elle traduit une certaine instabilité, le sentiment puissant d'un mouvement qui vous aspire vers le haut.
Il n'y a pas d'autre façon de décrire de travail.




Enfant éveillé 07/15

Ceci est une curiosité, ne me demandez pas pourquoi je l'ai fait, je ne saurai vous répondre.



Dans la continuité du travail précédent, voici Fœtus au stylo bille (parce que je n'ai pas trouvé de titre plus intelligent à lui donner) 11/15

Fièrement dressé sur son îlot des merveilles, l'enfant vogue et attire les énergies dans le flot de son corps. Son voyage dure neuf mois, au cours desquels il se mute, trouve ses qualités et cherche à acquérir une existence tangible.
Il traverse les montagnes, gravit les océans et se baigne dans les plaines. Son monde est sombre, il n'y a pas de place pour les odeurs, puisqu'il ne respire pas. C'est l'origine du monde.

Certaines personnes ont aperçu une tête de dinosaure dans cette image, la voyez-vous aussi ?



Ne faites pas attention à mon délire, bla-bla pseudo artistique. Il est exactement 3:09 du matin lorsque j'écris ces lignes. Et même si je compte publier ça à une heure décente, je suis dans un état pas tout à fait normal, légèrement grisant...


Artemisia


Quand le soir est venu, la Lune a pris son unique crayon noir et a gratté le papier pour tracer les rêves des gens sur lesquels elle veille depuis longtemps..

SOS Buzz l'éclair à la rescousse !


Chers lecteurs cabalistiques,

Ne vous fiez pas à ce titre stupide dont l'idée m'est apparue subitement.
Depuis quelques jours déjà, j'essaie de trouver un soupçon d'inspiration pour écrire cet article. Mais rien n'y fait, je ne parviens pas à pondre un truc intelligent. Il existe pourtant un tas de sujets que j'aimerai aborder. Mais pas maintenant. Pour le moment, c'est le vide.

Embêtant.

Alors j'observe par la fenêtre le dernier soupir de Soleil de la journée. Son rayon fatigué est doux et rassurant. Je commence même à entrevoir ma Lune qui perce les nuages..
Et en réfléchissant un peu, je pense qu'il y a matière à discuter avec cette série de photos. Parce qu'elle me fait penser à une danse folle. Un ensemble graphique, une composition de couleurs et de fantaisie. Ça y est, je crois que l'idée est là. J'aimerai célébrer les couleurs. Car j'aime m'en parer, les tordre et les utiliser au quotidien.
Cette étrange notion occupe une place importante - pour ne pas dire la quasi-totalité - de ma garde-robe. Sans les couleurs, je n'oserai imaginer le monde, ni mon look qui en prendrait un sacré coup ! Ce qui est assez paradoxal puisque le look d'aujourd'hui est presque entièrement noir et blanc. A chacun ses contradictions..

En fait, ce qui me dérange un peu avec la mode - et même peut-être plus qu'un peu - c'est ce phénomène d'uniformisation, vraiment frappant lorsque l'on fait les magasins. Il vous suffit d'entrer dans n'importe quelle boutique pour être certain d'y trouver plus ou moins la même chose que chez le voisin. Dommage... Et quand je constate ça, plantée au milieu du rayon d'un grand magasin, les petites voix dans ma tête s'interrogent : "Mais qu'est-ce que foutent les stylistes bordel ?!"
Ce que je remarque d'autant plus, c'est la pâleur générale de l'ensemble. Avec toutes ces fringues pas folichonnes pour trois sous, j'ai l'impression qu'on tente de nous maintenir dans une vague insipide. Du gris, du noir, et autres nuances sombres de l'existence. De la tristesse, tendre manière de noyer les visages dans la masse.
Bon okay, c'est sûrement noircir un peu le tableau. Et je suis peut-être trop exigeante. Mais reste tout de même cette impression amère d'un manque de frivolité. Pour être tout à fait honnête, je crois que j'aimerai vivre dans mes rêves. La vie y est tellement plus fantastique ! Au réveil, je suis déçue. Les couleurs sont plus ternes, les sensations délimitées.. Et la vraie vie semble tellement cyclique et étouffante par moments. Je suis vraiment en manque de vacances je crois. Dans l'espace qui sépare mes deux oreilles se forment des plages de sable blanc, des mers azurées et des fruits aux couleurs exotiques... Certes je ne travaille pas, mais la tentation de bronzer sur un transat les doigts de pieds en éventail est très alléchante...

Les couleurs inspirent les mots et les mots inspirent les couleurs. Marc Trévidic

Il faut que je vous raconte l'histoire du t-shirt qui est au cœur de ce look. Au départ, je l'avais acheté vierge. Un grand t-shirt blanc, c'est toujours utile. Mais un beau matin, un petit détail anormal a attiré mon attention : un minuscule personnage s'était glissé dans le tissu. Pas plus grand qu'un pois chiche, un tout petit chibi Totoro est venu s'incruster sur la page vierge qu'était auparavant le vêtement. Comme c'était étrange.. et quelle ne fut pas ma surprise !
Puis, de jour en jour et de manière totalement incompréhensible, les dessins se sont multipliés, se greffant tour à tour à l'ensemble. Mon cœur de petite fille s'est emballé, surtout lorsque Ponyo est apparue... Ce processus a duré environ six mois, puis plus rien n'a bougé. Je crois qu'ils sont heureux comme cela tout simplement.
Quand la lumière s'éteint et que plus personne de peut les voir, ils se mettent à danser sur la toile. Vous vous demandez comment je puis le savoir ? Eh bien je le sais, c'est tout. Alors la nuit, je les imagine, virevoltant dans cet espace blanc qui leur sert de refuge. Et cela me remplit de joie.
Comme un tatouage, cette seconde peau ne m'a plus quittée.

A cela, j'ai envie de vous dire : "Soyez les inventeurs de vos propres envies". Permettez vous de rêver, jonglez avec les couleurs pour égayer votre vie. Parce que la joie que procure le beau bleu du regard d'un enfant n'a pas de prix.

Sur ce petit discours sans queue ni tête véritablement, je vous laisse avec les images, comme toujours trop nombreuses (je ne sais jamais lesquelles choisir !)

























Ah, j'allais presque oublier : 
pantalon : Zara
chaussures : Mellow yellow (deux paires mélangées)
t-shirt blanc : H&M
bijoux : grenier de mamie et diverses créations loufoques



En relisant ma prose ce matin, le réel fouillis qu'elle constitue me laisse un peu perplexe.

En espérant que vous saurez vous y retrouver,

Artemisia


Mon rêve ? Découvrir une couleur qui n'existe pas...

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