Une journée à Disneyland Paris pendant les fêtes


Un matin, six heures trente, décembre.
Depuis ma fenêtre, on ne voit... strictement rien. Comme chaque matin, un brouillard bien épais drape la ville de Lyon, et le soleil n'est pas prêt de se lever. J'émerge à peine, et me demande pourquoi le réveil sonne si tôt. Ce moment de doute n'est pas très long : mais oui ! Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma petite sœur. Et elle ne le sait pas encore, mais je lui ai réservé une surprise dont j'espère qu'elle se souviendra très longtemps : l'emmener à Disneyland Paris le temps d'une journée !

Seulement, elle n'est pas au courant et croit se lever pour aller à l'école. Tout est calculé pour qu'elle ne sache rien pour l'instant. Les horloges de la maison sont décalées, et nous montons en voiture pour aller bosser, un poids de fatigue sur les paupières.. (La  pauvre ne se doute pas qu'elle a perdu une heure de sommeil !) Je ricane intérieurement et contenir mon excitation est une torture... Enfin, elle, est surtout dégoûtée par la perspective d'une morne matinée le jour de ses treize ans. Héhé ! De mon côté, un petit homme en forme de Mickey fait des bonds dans ma tête et frétille d'impatience ! Je nous vois déjà aux pieds du château de la belle au bois dormant...

Elle, ne se doute encore de rien, enfin pas trop. Parce que le trajet commence sérieusement à se prolonger, et les rues défilent vite à travers la vitre embuée. Direction : la gare.
J'aurai volontiers appelé une navette spatiale pour éviter deux heures de TGV, mais malheureusement, le parc ne possède aucune plateforme aérospatiale pour l'accueillir. Nous nous contentons donc d'un OUIGO fort sympathique...

A peine déposées aux portes du parc, la magie opère déjà. Ce sont sourires dégoulinant d'une oreille à l'autre, allures de lapins en retard, et deux cœurs qui gonflent que l'on voit se diriger à toute allure vers les grilles. Deux filles emmitouflées de la tête aux pieds comme des ours, dont les yeux s'agrandissent, les sourires éclatent et percent les joues. Une fabuleuse journée nous attend.


Laissez vous happer quelques minutes, la visite en fusée ultra-rapide sera express !




A peine les grilles du parc sont elles ouvertes que commence l'accueil haut en couleur qu'offre le parc à tous ses visiteurs. Traverser l'hôtel de luxe que nous devons nous contenter d'admirer depuis l'extérieur, puis déboucher sur la cour croulant sous les décorations... Et enfin : le sapin ! Pour l'avoir déjà vu auparavant, il s'agit toujours du même. Mais quelle allure ! J'aurais aimé pourvoir en toucher la cime. Comme un lutin, me faufiler jusqu'au bout des branches et écouter les chants de noël depuis mon perchoir.
Après, les photos sont nettement moins aériennes que nos désirs.. C'est donc les pieds sur terre que nous posons sous le sapin !



Les portes des boutiques sur Mainstreet sont encore closes, et il n'y a pas grand encore monde, car c'est un jour creux. Ce qui laisse présager que nous profiterons d'autant plus du parc !



Non lassées de sauter partout et titiller le sourire de l'autre, il nous faut pourtant nous asseoir et bien rester dans le bateau pour entrer dans le décor merveilleux  de "It's a small world". Revivre cette joie par procuration en écrivant cet article me fait attendre déjà notre prochaine visite, ou regretter la dernière. Les marionnettes dansent, chantent et tournent, donnant l'impression factice que ce spectacle existe uniquement pour nous. Plus rien d'autre n'est ici qu'une petite bulle magique contenant deux filles aux yeux éclaircis par les soucis oubliés.



Que diriez-vous ensuite d'un petit tour dans le labyrinthe d'Alice ?




Déboule, déroule et dédale dans cette attraction que je connais par cœur mais fais toujours semblant de n'en pas connaître le chemin.. On regarde les murs, figures et regards ne savent plus vers quoi se tourner, quoi absorber. Minuscule déception : ceux du chat ne tournent pas..
Nous voici redevenues des mômes, qu'un rien étonne, que la fausseté du décor trompe en construisant les émotions. Je suis toujours admirative de la capacité de cet endroit à créer du sentiment. Les murs sont enduits, le ventres ronds des personnages abritent un mécanisme, les employés sont fardés à outrance, mais l'ensemble marche. C'est pour cela que je ne pourrais pas vivre à Disneyland. J'apprécie cet endroit pour ce qu'il est, c'est-à-dire une parenthèse qui ne doit pas s'éterniser si l'on veut que la magie reste opérante...



    
Voilà incontestablement mon personnage préféré !


Avec un temps superbe et un parc pas trop plein, nous avons pu profiter de toutes les attractions souhaitées sans attendre plus d'un quart d'heure à chaque fois - sauf Peter Pan qui s'est bien fait désirer mais sans regret -. Avec quelques tours supplémentaires en prime !
Si je vous disais qu'il est possible de faire le Space Moutain deux fois d'affilée tellement la queue est réduite, me croiriez vous ? Eh, c'est bel et bien la mission n°2 qui nous a dressé les cheveux sur la tête à deux reprises juste avant manger. 




Un petit tour à Frontierland - qui se languit vraiment du Big Thunder Mountain pour une pause déjeuner tardive. C'est au Fuente del Oro que nous avons mangé - sans avoir véritablement faim d'ailleurs - des tacos assez corrects pour une gastronomie de parc d'attraction.
Mais à Frontierland se trouve surtout une de nos attractions préférées : la maison hantée. Belle, poétique et horrible juste comme il faut, nous aurions pu la faire trois fois s'il n'avait pas fallu filer vers Walt Disney Studios, histoire de le visiter avant sa fermeture.




Parc dans lequel nous n'avons... rien fait. L'attraction Ratatouille fermée, trop d'attente chez Nemo, et pas assez de courage pour nous jeter à corps perdu dans la Tower of terror... Retour donc à Fantasyland à la recherche du lapin blanc auprès duquel se faire prendre en photo, en vain.





Un dernier tour de Space moutain pour la route, avant que les employés du parc ne nous reconduisent délicatement vers la sortie. Mais arrivées sur la place principale, impossible de faire un pas de plus. Nous nous retrouvons prises au cœur d'une foule s'apprêtant à assister au spectacle projeté sur la façade du château. Vraiment pas mal, mais la reine des neiges à toutes les sauces, j'en ai un peu assez..


Pour terminer la journée, nous avons passé un long moment au Disney Village à alléger notre porte monnaie. Et croyez-moi, galoper deux heures à travers les rayons gonflés des énormes boutiques, rester raisonnable n'a vraiment pas été chose facile !
Galvanisées par cet univers coloré, nous ne nous étions même pas rendu compte de l'état dans lequel se trouvaient nos pauvres petits pieds ! Nos carcasses ont donc fini par s'écrouler dans un moelleux canapé chez Starbucks, avec un chocolat fumant pour se réchauffer..

A 21h30, il a pourtant fallu se traîner jusqu'au TGV et rentrer à la maison..



Si jamais vous connaissez le patron du parc, suggérez-lui la prochaine fois d'investir dans un endroit plus original que Marne-la-Vallée.. peut-être un Disneyland sur la Lune ? ... 

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